YENNAYER 2973, un regard sur cet évenement Amazigh
Une nouvelle fois Yennayer, 1er jour de l'année Amazigh de tous les amazighs annonce la saison agricole qui commence du 12 au 14 janvier de chaque année catholique, avec l'arrivée d'anzar (la pluie), c'est l'année de la terre (akal) qui marque l'attachement du Amazigh à sa terre.
Ce mot Yennayer est spécifiquement Amazigh, ils ne le partagent avec personne d'autre dans le monde, ni les arabes, ni les yéménites ni la corne de l'Afrique de l'Est, ce qui prouve que c'est un peuple unique en Afrique du Nord, et qu'il était là bien avant l'ère agricole il y a plus de 12.000 ans avec une langue ayant les mêmes racines malgré une grande dispersion sur un immense territoire et des invasions diverses et variées.
Le colonialisme a découpé à la règle leur terre pour la laisser au final aux arabo-musulmans qui se sont installés dans son lit, en appliquant une idéologie totalitaire et un système politique qui exclu les Amazighs sous prétexte que leur soumission à l'Islam et leur contribution dans la lutte contre les chrétiens leurs donnent le droit d'être de bons citoyens obéissants. Ces gouvernants ont réussi à leur arracher pratiquement leur identité, mais pas de leur supprimer Yennayer, malgré des mollahs qui le considèrent comme ''haram''.
Cette tradition de grande ampleur n'existe nulle part ailleurs, sauf chez les amérindiens de Colombie qui portent une vénération à leur terre par le slogan '' Patcha Mama'' sur une étendu géographique plus réduite .
On voit donc cette année des festivités partout dans Tamazgha et chez le expatriés un peu partout dans le monde. La palme d'or comme d'habitude revient à la Kabylie, la fête est partout dans cette région, avec des nouveautés remarquables: après Shashnaq, voilà la statue de Yughurten (le plus grand de tous: Jugurtha).
Manque à l'appel les primo-berbères au sang mêlé des Canaries, peut-être que leur flamme commence à s'éteindre. On voudrait bien voir de grandes fêtes chez les Lebous (libyens) comme au temps de tagrawla, c'est le moins que l'on puisse demander aux enfants de Shashnaq, le père du monde Amazigh. '' who does'not go ahead move back''.
Le PM Akhannouch a mis sa ville de Tafraout sous éteignoir, le drapeau rouge est seul autorisé, Il ne faut pas attendre grand chose de cet homme, la preuve toujours pas d'Yennyaer chômé payé. Le monde entier sait que c'est au Maroc que l'on trouve la plus importante population berbèrophone, cependant c'est l'arabe sous toutes ses formes qui occupe tous les étages de la société. Darija c'est de l'arabe, il suffit de compter jusqu'à dix en berbère et en darija pour s'en rendre compte. Ce pays qui est passé maître dans: ''il faut leur faire croire'' le sert aux amazighs, qui n'osent pas dénoncer ouvertement et avec vigueur, un manque de volonté politique en leur faveur à tous les étages. Les manifestations répétées devant le parlement tombent dans l'oreille d'un sourd. On dirait que chacun y trouve son intérêt, alors ''balak''.
Une mention particulière pour les Amazighs d'Israël avec des femmes gardiennes de la culture et des traditions, Ils ont compris que leurs ancêtres ne sont ni arabes ni originaires du Proche-Orient, s'ils se trouvent sur cette terre. c'est par obligation. Le vrai retour pour eux c'est l'Afrique du Nord sans frontières comme au temps des ancêtres Amazighs.
On doit rendre hommage à ''Berbère TV'', la seule véritable TV libre à porter la voix des Amazighs en premier lieu celle des kabyles, sans laisser de côté les autres communautés et Tamourts . La direction de la chaine est à féliciter ainsi que tout son staff pour cette orientation moderniste, progressiste et visionnaire, souhaitons leur succès et réussite.
Le CMA doit se réjouir ainsi que Kamira là où elle se trouve de façon injuste, de voir ce florilège de festivités qui témoignent d'un peuple qui n'a pas perdu la flamme malgré des pouvoirs qui usent de tous les moyens pour l'empêcher de lever la tête. Ainsi on voit une Kabylie ostracisée, au Maroc il faut faire allégeance avant de dire un mot. Malgré un niveau culturel majoritairement assez bas, on sent un peuple qui a peut-être pris conscience un tant soit peu que le réveil est possible, si tout le monde s'y met et que tout espoir n'est pas perdu.
Cette participation interne et externe pour l'année 2973 témoigne en tout cas malgré de faibles moyens comme à Tamezret, de père en fils et de mère en fille que les berbères ne disparaitrons jamais, principalement grâce à Yennayer qui vient leur rappeler chaque année que leur terre ne les oublie pas et qu'ils doivent tout faire pour la conserver.
Source: sites Internet