Belgique.. émission d'un mandat d'arrêt international contre le chef du renseignement extérieur marocain, DGED, Yassin Mansouri
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Le journal italien La Repubblica a confirmé, dans son numéro paru hier, samedi 17 décembre 2022, l'implication du régime marocain dans le scandale de corruption qui afflige le Parlement européen, l'une des institutions importantes de l'Union européenne.
Selon le journal La Repubblica, le juge fédéral belge chargé de l'affaire a émis un mandat d'arrêt international contre le chef du renseignement extérieur marocain à la Direction générale marocaine des études et des documents (DGED, Anti-espionnage). Mohammed Yassine Al-Mansouri.
Ce dernier est impliqué dans le soi-disant « MOROCCO GATE », à travers un réseau « européen » opérant pour le compte du régime marocain, qui a été démantelé après cinq mois de travail acharné par les enquêteurs belges.
Plusieurs éléments de l'enquête convergent vers un réseau de corruption organisé entre le Maroc et plusieurs membres du Parlement européen.
Selon le média italien, des enquêteurs belges enquêtent également sur des pots-de-vin versés par le Makhzen à des membres du Parlement européen.
A travers les déclarations de Francesco Giorgi, le compagnon d'Eva Cali, l'eurodéputé incarcéré et le vice-président du Parlement européen déchu, les enquêteurs ont travaillé sur ce nouveau volet du dossier.
Selon Repubblica ainsi que le média belge Le Soir, Francesco Giorgi a reconnu des incidents de corruption liés au Qatar, ainsi qu'au Maroc.
Francesco Giorgi n'est pas le seul compagnon d'Eva Kylie. Il a plutôt été pendant plusieurs années l'assistant parlementaire du très influent Pier Antonio Panzieri, un socialiste italien, ancien membre du Parlement européen, et actuellement emprisonné pour son implication dans le scandale de corruption qui a secoué le Parlement européen.
Selon les aveux de Francesco Giorgi, Pierre-Antonio Panziri tentait à l'époque d'influencer les politiques européennes liées au dossier de la décolonisation du Sahara occidental, dans lequel la question du règlement du conflit dépend de la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, qui exigent l'organisation d'un référendum pour décider du sort du peuple sahraoui.
Le diplomate marocain Abd al-Rahim Othmoun est au coeur du scandale du "Maroc Gate"
Comme nous le révélions dans un précédent article publié il y a quelques jours, le diplomate et ambassadeur marocain en Pologne, Abd al-Rahim Othmoun, a eu un rôle important dans ce qu'il faudrait appeler Maroc Gate.
Le Soir et La Repubblica ont révélé que l'argent était passé par le diplomate Abd al-Rahim Othmoun. Ce dernier a également été co-président, avec Pierre Antonio Panziri, de la Commission mixte euro-marocaine entre 2011 et 2019. C'est aussi grâce à lui que le Parlement européen a conclu un "accord de confidentialité" avec la Direction générale des études et des documents DGED , en 2019.
A ces découvertes choquantes s'ajoute la demande d'extradition de la femme et de la fille de Panziri.
Le document, vu par POLITICO, qui a résulté de l'écoute électronique, confirme que les deux femmes étaient "pleinement au courant des activités" et "ont même participé au transport de cadeaux" que le diplomate a fournis.
Pierre Antonio Panzieri ne sera pas le seul à avoir reçu de l'argent du Maroc, comme l'ont révélé Francesco Giorgi, l'Italien Andrea Cozzolino (membre de la délégation parlementaire pour les relations avec les pays du Maghreb) et le Belge Marc Tarabella ( membre de la délégation pour les relations avec la péninsule arabique) ont des liens suspects avec Rabat ainsi qu'avec Doha. Sachant que l'enquête sur l'affaire de corruption au Parlement européen n'est pas encore terminée, mais n'en est qu'à ses balbutiements.

Le régime marocain est ancré dans une culture d'espionnage
On notera dans ce dossier le scandale du logiciel espion Pegasus, fabriqué par la société israélienne NSO, dont l'affaire a éclaté à l'été 2021, après une enquête menée par un consortium, qui regroupait une centaine de journalistes, et une vingtaine. média, et l'ONG Forbidden Stories, en association avec Amnesty International.
Le Maroc a largement utilisé le système Pegasus pour espionner non seulement des personnalités éminentes de l'opposition au régime du Makhzen, mais aussi des dissidents et des hauts responsables politiques, militaires et de sécurité de plusieurs pays, dont la France et l'Espagne.
Même les organisations internationales n'étaient pas exclues, et dans ce dossier il faut mentionner le cas d'un chapitre marocain travaillant à l'UNESCO pour ses relations avec les services de renseignement marocains.
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Yassin Al Mansouri dans les pas d'Abdul Latif Hamouchi
Si le chef de la DGED, Yassine Mansouri, fait aujourd'hui l'objet d'un mandat d'arrêt délivré par le juge fédéral belge dans le cadre du scandale de corruption qui secoue le Parlement européen, son collègue et chef de la DST marocaine, Abdellatif Hammouchi, a survécu . En 2015, à la suite d'une plainte pour actes de torture présumés, la victime, le boxeur marocain Zakaria Moumni, l'a déposée.


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