Babylone : le code de Hammurabi, première « table de la loi »
Babylone : le code de Hammurabi, première « table de la loi » 1-688
Il y a 3 800 ans à Babylone, le roi Hammurabi édicte un code, véritable recueil de jurisprudence pour la vie quotidienne, dont le caractère novateur surprend encore aujourd’hui.
Dès sa découverte en décembre 1901 sur le site iranien de Suse, le code du roi Hammurabi fut reconnu comme une source majeure pour la compréhension de l’organisation politique et sociale du royaume babylonien au XVIIIe siècle av. J.-C.
Son auteur a été roi de Babylone de 1792 à 1750 av. J.-C. et la version qui en a été conservée date de la fin de son règne, après que Hammurabi eut établi par ses conquêtes la prépondérance du royaume de Babylone sur toute la Basse-Mésopotamie (les pays de Sumer et d’Akkad) et une grande partie de la Haute-Mésopotamie. La liste des villes et des États qu’il conquit pendant son règne figure d’ailleurs dans le prologue de son code.
En édictant cet ensemble, Hammurabi s’inscrit dans la tradition du roi justicier, dont les décisions permettent de faire respecter l’équité dans les relations sociales. Le même souci avait animé ses prédécesseurs suméro-akkadiens. Mais aucun de leurs recueils de lois n’a été retrouvé dans un aussi bon état de conservation. Et le code de Hammurabi semble être devenu très vite un « classique » de la littérature juridique babylonienne. Il fut ainsi recopié en plusieurs exemplaires sur des tablettes d’argile qui ont permis de reconstituer les passages abîmés de l’original.
Un code en 282 articles
Ce long document de 282 articles a été écrit dans une forme classique de la langue babylonienne du début du IIe millénaire av. J.-C. et gravé en utilisant un syllabaire cunéiforme au tracé « archaïque », caractéristique des inscriptions de prestige. Le sommet de la stèle est orné d’une représentation de Hammurabi et de Shamash, dieu de la Justice. Placé en-dessous, le texte couvre tout le devant et une partie de la face arrière de la stèle. Il est disposé en cartouches superposés et répartis sur une série de colonnes, dont le sens d’écriture est non pas horizontal, comme il le devrait, mais vertical.


Source: sites internet