Yennayer à Oran: entre symbolique de la tradition et les nouvelles tendances

Une célébration de l'année amazighe 2972 ​​à Oran

La célébration du nouvel an amazigh à Oran avec son lot de traditions enracinées au coeur de chaque famille auquel s’incrustent de nouvelles dispositions porte en elle une saveur particulière que d’aucuns s’ingénient à sauvegarder et à perpétuer.
Les vendeurs de douceurs et autres ingrédients, spécifiques à cette fête appelé localement “Ennayer”, dans les différents marchés de la ville d’Oran, notamment ceux de M’dina Jdida et de la rue des Aurès (ex-la bastille), trouvent toujours le moyen d’introduire, à chaque nouvel an amazigh, une multitude de produits dont certains nouveaux pour le consommateur qui, très exigeant souhaite acquérir des produits de meilleure qualité et profiter de cette fête dans une ambiance familiale bon enfant symbolisant leur attachement au patrimoine culturel algérien.
A cette occasion, les vendeurs rivalisent pour exposer divers assortiments de fruits secs locaux et importés pour attirer le consommateur. La particularité pour eux, cette saison, est la plante “Doume” (palmier) qui fait l’objet d’une grande attention de la part de la clientèle, et que la plupart décorent à l’aide de ses rameaux verts leurs étals, question d’avoir un décor irréprochable et attirant mettant en relief les produits d’”Ennayer”, a-t-on constaté.


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Les deux plus connus marchés d’Oran attirent, quotidiennement, le plus grand nombre de consommateurs venus de plusieurs wilayas limitrophes s’approvisionner en denrées propres à cette célébration.
En dépit de son prix, entre 400 et 600 DA l’unité, le petit palmier, également proposé à la vente et dont le poids dépasse largement un kilogramme, connait un grand engouement chez les oranais en raison de ses vertus sanitaires, selon un vendeur de fruits secs installé au Boulevard de Mascara, non loin du marché de M’dina Jdida.
A ce propos, une septuagénaire de la commune de Boutlelis (Ouest d’Oran) se souvient qu’ “avant la célébration d’Ennayer, nous allions dans les djebels (montagne) et forêts pour cueillir le «Doume » et avec ses feuilles nous confectionnions des petits paniers dans lesquels nous mettions les fruits secs. Ces mêmes feuilles servent également à tisser de grands paniers pour stocker les produits agricoles, comme le blé, l’orge et les fèves sèches qui seront consommés le reste de la saison”.
La vieille dame qui tient à transmettre ces traditions à ses petits-enfants a ajouté que “nous choisissons le doume, car c’est une plante qui dure et possède des racines très profondes, au même titre que notre culture et notre histoire, afin que l’année soit bonne et fertile, c’est notre tradition qu’on a hérité de nos aînés et nous la préserverons”.


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A l’occasion du nouvel an amazighe, les ménagères préparent le “Chercheme”, un plat phare sur les tables des oranais, le 12e jour de janvier, avec parfois quelques modifications. On y ajoute d’autres produits agricoles lui donnant un goût particulier, à l’instar des graines de sarrasin, en dépit de leur cherté avoisinant les 500 DA le kilo, en plus d’autres mets comme la “rechta”, le couscous et d’autres plats algériens préparés à cette occasion.


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Ce qui attire l’attention, ce sont les produits agricoles abondants et variés, notamment les fruits secs, sachant que les cacahuètes provenant d’El-Oued ont la part du lion dans les marchés et connaissent un grand engouement des consommateurs, selon un commerçant, qui a indiqué que “les cacahuètes font partie des richesses de la terre généreuse d’Algérie et même ceux qui suivent un régime spécial trouvent des produits qui leur conviennent”…..
Quelques vendeurs de friandises préparent des sucreries, en plus de sacs en tissu ou en jute pour y mettre les fruits secs, proposés par des commerçants et sur lesquels sont dessinées des lettres de Tifinagh.




 
Source : APS










 
 
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