ACADÉMIE BERBÈRIE
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C’est ainsi que l’année 1966 a vu la création de la grande « Dame »: L’Académie Berbère d’Echanges et de Recherches Culturelles.
Cette association régie par la Loi 1901 fût fondée par quelques intellectuels Franco-Kabyles dont Rahmani Abdelkader, Hanouz Med Saïd, Naroun Amar, Mohamed Arkoun, Augustin Ibazizen, Youcef Achour, Khelifati Med Amokrane,  Marguerite Taous Amrouche, Hamici Chabane (Hamid)…
A partir des années 1970, le bureau de cette académie comprenait: Un Président: Hanouz Med Saïd, pharmacien, un Vice-président: Youssef Achour, Ancien Sénateur, un Secrétaire Général: Hamici Hamid, animateur de la chaîne de radio kabyle, une Trésorière Mme Mina Charlette.
Bessaoud Med Arab assurait la permanence de l’association où il a élu domicile au 5 rue d’Uzès.

L’Académie berbère avait été durant une dizaine d’années le rendez-vous de toute une génération de militants amazighs mobilisés pour la défense et la réhabilitation de l’identité et de la langue amazighes dans les pays de l’Amazighie* (Tamazgha).
Le premier travail de vulgarisation, de sensibilisation et de conscientisation des populations a été principalement l’œuvre de l’Académie Berbère «Agraw Imazighen» de Paris, de l’Académie Berbère de Roubaix fondée par moi-même en 1971, de l’Union du Peuple Amazigh (UPA) fondée en 1974 par le regretté et ami Amar Neggadi ainsi que de l’OFB fondée en 1975 en Algérie par mes compagnons de combat identitaire feu Haroun Mohamed héros de la nation amazighe, Smail Medjber et en France par moi-même.

L’Académie berbère «Agraw Imazighen» avait une communication pédagogique basée sur la vulgarisation de l’histoire, la réhabilitation des grands personnages et autres héros de l’histoire et de la civilisation amazighes, en direction de l’immigration et dans les pays d’origine. Sur le conseil de feu Mas Mahdjoubi Aherdan qui a publié dans son hebdo Tidmi n° 38 octobre 1995 mon premier plaidoyer pour l’usage du Tifinagh, l’Académie Berbère avait eu l’intelligence de réhabiliter l’alphabet amazigh qui avait servi de support à la prise de conscience identitaire amazighe. C’est ainsi qu’elle a su redonner la fierté à tous les Amazighs d’Afrique du Nord et des Iles Canaries. Toutes les générations qui ont suivi le Printemps amazigh de 1980 lui doivent leur conscientisation politique et identitaire.
La conception du drapeau amazighien (achenyal amazghan), la standardisation de l’alphabet Tifinagh, le premier livret de prénoms Berbères, le départ de l’an amazigh, la réappropriation de l’identité amazighe et de la dénomination du peuple amazigh, de Tamazgha sont l’œuvre de l’Académie Berbère de Paris, de l’Académie Berbère Direction du Nord, de l’association Afus Deg Wfus de Roubaix, de l’Union du Peuple Amazigh (UPA) et de l’organisation des Forces Berbères (OFB). Grâce à ces organisations, les Amazighs se sont réappropriés de leur identité d’hommes libres. Aujourd’hui l’espace amazighien (Sous-Continent Africain) s’étend de l’Egypte aux Îles Canaries, d’Est en Ouest, de l’Algérie au Sud du Niger, du Nord au Sud.

Extrait actualisé de la conférence débat donnée par Med Ouramdane KHACER le 3 mai 1972 au Foyer de Jeunes Travailleurs à Roubaix et le 1er janvier 1991 dans la salle de l’ancienne Mairie de Taourirt Mimoun à At Yanni (Béni yenni) après son retour d’exil le 20 décembre 1990.




 
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