Zoulikha Oudaï née Echaïb Yamina est née le 7 mai 1911 à Hadjout. Issue d’une famille aisée, son père Braham, conseiller municipal, est un riche propriétaire. Elle n’est âgée que de 6 ans lorsqu’elle perd sa mère et est confiée à ses grands-parents maternels (Dar Aggoun – Essebagh).
 
Scolarisée, elle obtient le Certificat d’études primaires. Elle se révolte très jeune contre le colonialisme français qui enrôle son frère – il perdra la vie lors de la Seconde Guerre mondiale – et son fils, Lahbib – porté disparu en Indochine en 1954. Cette révolte, nourrie par le fait que des Algériens meurent pour la France et pour une cause qui n’est pas la leur, Zoulikha ne cessera de la porter en elle. Le déclenchement de la révolution algérienne lui permettra de concrétiser son idéal d’une Algérie libre et indépendante du joug colonial ; elle s’implique corps et âme pour la Cause et ce, jusqu’à sa mort en chahida sous la torture. Zoulikha est déclarée décédée le 25 octobre 1957 à 15 heures, enregistrée à la mairie de Sidi Ghilès le 12 décembre 1957 par l’armée française.
 
En mai 1982, des restes et des ossements de chouhada ont été transférés au cimetière de chouhada de Marceau (Mennacer) ; un témoin aurait dit : « Lorsque nous avons vu cette femme morte, nous avons remarqué que la plante de ses pieds était lisse et blanche, elle n’avait pas les pieds craquelés des paysannes ; nous avons compris que c’était la femme d’El Hadj, mais nous avons préféré garder le silence. »
Le 12 décembre 1957, 48 jours après son exécution, le 25 octobre 1957, Zoulikha fut déclarée décédée à la mairie de Sidi Ghilès.Alioui a été tué lors de son arrestation, Ahmed Oudaï blessé, puis arrêté, puis tué. Tout ce qui porte le nom Oudaï a été tué après avoir été torturé, les maisons brûlées, la zone bombardée par l’aviation et déclarée zone interdite.Mustapha Rachedi dit Rachid et Amar Boumaâza sont enterrés à ses côtés.Dix-sept membres de la tribu Oudaï sont morts au champ d’honneur.Le quartier Aïn Qciba, encerclé au sud par l’Ecole d’officiers, à l’est par leurs logements, à l’ouest par leur mess, et au nord par le commissariat et la gendarmerie, comptabilise à lui seul 26 chouhada, une dizaine de moudjahidine et de nombreux détenus politiques.
Avant de prendre le maquis, Zoulikha a brûlé toutes ses photos. Seules deux photos ont été récupérées. De plus, la photo de la jeune femme enchaînée à un camion qui circule via internet n’est pas celle de Zoulikha Oudaï ! Il s’agirait de celle d’une autre chahida probablement dont l’identification reste à établir, afin de réhabiliter cette moudjahida.
Nora Sari

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femme-sans-sepulture 





Ciné thématique rend hommage à la Moudjahida Zoulikha Oudai







La Chahida Lalla Zoulikha Oudaï.




Zoulikha Oudaï, la résistante oubliée 119