V. Poutine, le nouveau Lawrence d’Arabie
L’alliance Arabo-américain : la fin d’une étape
« En Arabie, nous sommes tous des projets de Djihadistes, et chaque arabe Saoudien est l’équivalent de 1000 Afghans, c’est un message à tous ceux qui nous menacent», c’est le cousin du prince Saoudien Mohamed Ben Salmane (MBS), Mr Saoud Al Shaalan, Himself, qui a fait cette déclaration le 16 octobre 2022 sur ordre certainement de MBS en réponse à la fois aux menaces du président américain Joe Biden qui a déclaré à la CNN que « l’Arabie n’est plus un pays allié de confiance et qu’elle sera sanctionnée sévèrement en conséquence» et à la tempête sans précédente qu’a lancé le Congrès américain contre l’Arabie. Vidéo du cousin du prince MBS :
En effet, les Américains – spécialement les démocrates- se sont retrouvés humiliés et trahies par MBS, qui en juillet dernier, leur a promet une augmentation de production de 1 millions de baril par jour mais cinq mois plus tard, il rassemble tous ses alliés arabes derrière Poutine et décident à l’OPEC+ une réduction de la production !de 2 millions de barils par jour
C’est exactement l’opposé de la vision de l’occidentale qui cherche une production supplémentaire de 12 millions de barils par jour pour compenser la production Russe et réussir les sanctions sur la Russie.
Et d’un autre côté, cette action vise aussi à affaiblir les démocrates aux prochaines élections de 8 novembre 2022 et favoriser les républicains qui avaient l’audace à l’époque de Trump de déchirer les accords nucléaires avec l’Iran, pour 500 milliards de dollars saoudiens. Une décision qui est devenu très couteuse pour l’occident aujourd’hui, car si l’Iran a été dédouané depuis 2016, elle sera capable aujourd’hui de compenser la production Russe, sachant bien qu’elle est classée deuxième après la Russie en termes de réserves de pétroles beaucoup plus loin que l’Arabie.
L’alliance Arabo-américain : le début d’une autre étape
La journaliste américaine Becky Anderson de CNN, a tenu un entretien avec la princesse Saoudienne Madame Reema Bint Bandar Al Saud, ambassadrice d'Arabie saoudite aux États-Unis, sur la future relation entre les États-Unis et l’Arabie suite à sa détérioration par cette décision de l'OPEC+, une décision qui correspond aux intérêts russes. La princesse a répondu que l’Arabie d’aujourd’hui n’est plus celle d’hier et qu’il vaut mieux revoir les relations entre les deux pays sur de nouvelles bases. L’entretien :
Ce qui montre, qu’ou bien l’Arabie et ses alliés ont décidé de quitter l’occident pour rejoindre le nouveau monde orient en phase de construction par la Russie et la chine, ou qu’elle vise sur la perte des démocrates et le retour de leurs amis républicains au pouvoir en US qui ont l’avantage de pouvoir vendre leurs décisions politiques par de l’argent comme le cas des accords nucléaires avec l’Iran qui ont été déchiré devant les caméras des allies américains signataires des accords pour 500 milliard de dollars. La facture est prise en charge par l’Arabie.
?Comment Vladimir Poutine est devenu le nouveau Lawrence d’Arabie
Sur le fond politique, ce qu’il a réussi Vladimir Poutine au moyen orient au jourd’hui, est identique à l’exploit de Lawrence d’Arabie. Il y a un siècle, en 1916 lors de la première guerre mondiale, Mr Thomas Edward Lawrence – un officier de l’armée britannique - connu par Lawrence d’Arabie avait réussi à fédérer les arabes du moyen orient autour de lui pour lancer une révolte contre leur propre Oumma Islamique guidée à l’époque par l’empire Ottoman. Ce qui a tout de suite affaibli la Oumma, l’allié de Hitler, pour faire basculer la première guerre mondiale en faveur de l’occident. Cette révolte arabe contre la Oumma Islamique, va marquer profondément les Turques qui vont élire Atatürk, celui qui va rompre avec les Arabes et faire un grand virage vers l’occident sur tous les plans, même l’alphabet Turque a été changé.
Aujourd’hui, c’est Mr Vladimir Poutine – un ex-officier des renseignements russes - qui a réussi à jouer le même rôle au même lieu et au même moment : au moyen orient, en mois d’octobre et en plein préparation à la troisième guerre mondiale. Il mérite donc le titre du nouveau Lawrence d’Arabie.
Plus que ça, ce nouveau Lawrence d’Arabie a réussi ce qu’il n’a pas pu faire le premier. En effet, le président américain Joe Biden avec une grande délégation américaine dont Nancy Pelosi, chef du congrès, ont quitté l’Arabie le 15 juillet 2022, après avoir être rassurés par leurs alliés arabes du Golf, tous réunis par Mohamed Ben Salmane (MBS), qu’ils sont engagés à augmenter la production du pétrole. L’Arabie toute seule peut allait jusqu’à +1 millions de barils par jour de plus. Mais MBS confirme qu’au-delà, c’est un problème de limitation de capacité et non pas de d’orientation politique. Bidden s’est même frotté les mains devant les caméras en signe de victoire de sa politique énergétique pour éviter la flambé des prix, malgré qu’en même moment une manifestation anti Biden devant la maison blanche avec les portraits du journaliste Saoudien Jamal khashoggi.
Mais le 16 octobre 2022, même pas trois mois plus tard, le nouveau Lawrence d’Arabie a détruit toutes les cartes américaines et il a même inverser la donne. Ce qui est une très grande humiliation pour les Américains et surtout les démocrates qui ont piétinés leurs principes démocratiques et surtout envers MBS qui a été l’acteur de l’assassinat le plus stupide au monde. Même Trump, l’ami de MBS, l’a déclaré publiquement malgré ses relations intimes avec ce dernier.
Aux yeux des Américains : c’est la troisième trahison
La première trahison des pays du Golf a eu lieu y avait 49 ans lors de la première crise pétrolière du 16 octobre 1973, où les pays membres de l’OPEC, se sont réunis et décident d’une hausse de 70 % des prix du pétrole et d’une réduction progressive de 5 % par mois de la production. Quatre jours plus tard, le 20 octobre, l’Arabie saoudite proclame même un embargo sur les États-Unis en réaction au soutien américain à Israël dans la guerre de kippour lancée par la coalition militaire arabe contre Israël. Ceci bien que l’Arabie et l’US sont liés par les accords de Quincy signés le 14 février 1945 et qui durent jusqu’à 2005. Ces accords se résument en le pétrole saoudien pour les Américains et en échange la sécurité des Al Saoud et leur leadership sur le monde dit arabo-musulman est à la charge des Américains. Le seul contentieux non réglé est le problème Palestine-Israël. Pour le roi Abdelaziz Ben Saoud, il a une seule solution simple au problème de l’holocauste est que l’état juif soit installé à Bavaria et en dehors du monde arabe. Roosevelt, le président américain, à essayer de convaincre le roi Abdelaziz de la nécessité de l’état d’Israël étant donné que c’est leur terre natale, mais sans résultat. 28 ans plus tard, c’est la deuxième trahison lors des attentats du 11 septembre 2001. Le lendemain de ses attentats, les Américains se retrouvent surpris de découvrir d’après le FBI que les alliés amis du Golf : l’Arabie, les Emirats et le Qatar sont impliqués directement ! au départ la seule information dévoilée est que 70% des terroristes sont des Saoudiens et le reste de l’information, 28 pages de l’enquête de FBI, sont restés secret d’état jusqu’au 14 juillet 2016. Ces pages qui vont dévoiler les évidences d’implication de l’Arabie et les Emirats. Aujourd’hui le dossier est entre les mains de la justice américaine pour qui le congrès a voté une loi spéciale nommée JASTA (Justice Against Sponsors of Terrorism Act) votée en avril 2016.
La troisième trahison est celle d’aujourd’hui, le matin du 16 octobre 2022, MBS a décidé de se mettre du coté de Poutine, en l’appuyant lui et son ami l’émir des Emirats -les trois grands joueurs- au sein de l’organisation de l’OPEC+ pour faire passer le vote d’une réduction de production du pétrole. Ce qui a fait augmenter le prix du pétrole déjà de $5 USD la même semaine même.
De ce fait, le président américain, choqué par l’action de MBS et de son ami MBZ (Mohamed Ben Zayed) qui a même fait une visite de soutien au nouveau Lawrence d’Arabie à Saint-Pétersbourg.
Les dessous des cartes
La fiancée turque du journaliste, Hatice Cengiz, et l'association Democracy for the Arab World Now (DAWN), qu'elle avait fondée aux États-Unis, avaient déposé une plainte en 2020 aux USA contre MBS et d'autres responsables saoudiens en se basant sur le rapport du FBI sur l’affaire que le président Bidden a mis a la disposition du public en arrivant à la maison blanche. Le magistrat John Bates, avant de convoquer MBS, il écrit à la maison blanche demandant si MBS bénéficie ou pas d'une immunité judiciaire et lui demande une réponse avant le mois 8/2022. Mais la maison blanche, et avant ce deadline, demande un prolongement du délai jusqu’au 13 octobre 2022. Puis demande une autre prolongation jusqu’au 15 novembre. Ici, il faut noter au passage que les élections du congrès auront lieu de 8 novembre. Mais le 16 octobre, c’est-à-dire 3 jours le deadline du 13 octobre, MBS décide de faire de Poutine le nouveau Lawrence d’Arabie en réaction à la maison blanche. Et le 27 septembre, son père le nomme dans un poste officiel chef du gouvernement.
Deux semaines après les élections américaines, où les démocrates sont sortis gagnants contrairement à ce qui est attendu, le 28 novembre la maison blanche écrit au juge confirmant que MBS profite effectivement d'une immunité judiciaire. Et le 6 décembre le juge a classé sans suite cette plainte.
Mais ce classement ne peut pas être sans coût à payer. Quant à la crise pétrolière l’occident a enfin trouvé une solution en se mettant d’accord sur le plafonnement du pétrole russe à $60 USD ce qui a fait chuter le prix du baril à $76 USD une semaine après.
Source: sites internet