#Mohand #Cherif #Sahli:
    Le message de YOUGHOURTA**
Mohamed Cherif Sahli disait «à travers l'Histoire de notre vieux pays, chaque fois que le malheur a voulu nous marquer de son sceau, nous avons toujours imprimé à notre destin le chemin de la résistance et celui de l'honneur : c'est ainsi que les appels de la patrie en danger, les messages que nous ont légués nos aînés, que nos grands-mères aimaient à nous conter le soir, au coin du feu sous forme de merveilleuses légendes ont toujours été, chez nous, de fières montagnes des Aurès, aux prestigieuses cimes de Kabylie, des valeureux sommets du Zaccar à ceux du Hoggar, de siècle en siècle, de génération en génération, le credo du peuple, le mot d'ordre des patriotes dans les moments difficiles. C'est cela l'esprit de la lettre du fameux message de Youghourta».
Mohamad chérif Sahli, écrivain, historien, militant de la cause nationale et ancien ambassadeur est né le 6 octobre 1906 à Tasga, commune de Souk Ou Fella , daïra de Chemini, wilaya de Béjaïa.
ETUDIANT ET PHILOSOPHE :
Il poursuit ses études à l'école de Sidi Aich, l'Ecole normale de Bouzaréah, puis le lycée Bugeaud (actuel lycée Emir Abdelkader).
Licencié es lettres en 1931 de la prestigieuse université de la Sorbonne à Paris, il obtient en 1932 son diplôme de philosophie. A la même année, il est candidat à l'agrégation de philosophie.
ENSEIGNANT ET MILITANT :
Dès 1930, M. C. Sahli est sympathisant de l'Etoile nord-africaine dont il fait partie du comité directeur, puis il est parmi les responsables de la section du parti du PPA à partir de 1937.
De 1933 à 1957, il enseigne la philosophie dans différents lycée.
En septembre 1939, il est révoqué pour ses écrits nationalistes et défaut de naturalisation
En été 1940, se trouvant en Algérie et recherché à paris, il prend un poste d'instituteur à l'école de Toudja (w. de Bejaia).
Entre 1950 et 1953, après un long procès contre l'Etat français, il réintègre l'enseignement .
En 1935-1936, il est élu président des AEMAF (Association des étudiants musulmans algériens en France, il réalise l'Unité d'action avec l'AEMAN (Association des étudiants musulmans d'Afrique du Nord). Cette victoire de l'Union aura une profonde et lointaine résonance politique.
En 1947-1948, membre du MTLD à Paris, il dispense alors des cours aux militants algériens sur l'histoire de l'Algérie.
En 1964-1965, M.C. Sahli est professeur à la faculté des lettres et des sciences humaines à l'Université d'Alger.
JOURNALISTE, EDITEUR :
Dès 1932, il collabore au journal El Ouma organe de l'Etoile nord-africaine «porte-drapeau de toutes les forces vives des musulmans nord africains»,
En avril 1939, il fonde à Paris la revue Ifrikia, première revue de langue française et d'inspiration nationaliste.
Il édite un bulletin clandestin, antinazi et anti pétainiste intitulé «El Hayat».
A la fin des années 1940, il collabore avec plusieurs journaux de l'époque : le journal La Réforme, le journal L'Etoile algérienne
Dès la création du Jeune musulman, journal de l'Association des oulémas d'Algérie, M. C. Sahli y publie plusieurs articles
Entre 1955- 1956 : il est membre de la commission de presse et propagande de la Fédération de France. Il travaille avec Salah Louanchi et s'attelle au recrutement des militants parmi les étudiants algériens.
Il collabore dans les journaux La Résistance, El Moudjahid et surtout L'Algérie d'abord
En janvier 1957, M.C. Sahli est membre du secrétariat permanent de la Fédération de France avec Mohammed Harbi et Réda Malek.
A la fin de 1957, il publie une étude sur la question algérienne qui sera présentée devant l'ONU : «Le problème algérien devant l'ONU».
ECRIVAIN :
Ses œuvres :
• Le message de Yougourtha. Paris : L'Algérien en Europe, 1947
• L'Algérie accuse ; le calvaire du peuple algérien. Alger : Editions En-Nahda, 1949
• Le complot contre les peuples africains. Alger, Les éditions algériennes En-Nahdha, 1950
• Abdelkader, chevalier de la foi. Éditeur Amicale des Algériens en Europe (A.A.E), 1952
• Décoloniser l'histoire. L'Algérie accuse le complot contre les peuples africains. Paris : Maspéro, 1965
• L'Emir Abdelkader: Mythes français et réalités algériennes. Alger : Edition ENAP, 1988
MILITANT ET DIPLOMATE :
En juillet 1957, plusieurs intellectuels furent appelés à l'extérieur par le CCE : Boumendjel, Harbi, Réda Malek et M .C. Sahli.
De 1957 à 1962, est désigné comme représentant d'abord du FLN (puis du GPRA) dans les pays Scandinaves avec siège à Stockholm (Suède, Norvège, Danemark, Finlande).
A l'indépendance, il est nommé directeur des Etudes et de la documentation au MAE avec grade de Ministre plénipotentiaire. Il s'intéressa surtout en 1963 au problème du Sahara : (La délimitation des frontières avec le Maroc). En janvier 1966, il est nommé ambassadeur en Chine, Vietnam et Corée du Nord, avec siège à Pékin.
En 1971, il est nommé ambassadeur en Tchécoslovaquie.
En 1978, Mohamad chérif Salhi il fait valoir ses droits à la retraite.
Mohamed Cherif Sahli ne s'est jamais marié et était recueilli, depuis sa retraite en 1978, par le fils d'un de ses cousins, chez qui il est mort le 4 juillet 1989 à Alger. Il est enterré au carré des Martyrs d'El Alia.
**le PPA-MLTD refuse de diffuser et sabote la brochure de Mohand chérif sahli intitulé " le message de jughourta" 
Ali yahia abdenour


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