Nous ne sommes plus nous-mêmes!

Par:
Amin Zaoui
... L’islamisation aveugle de la société algérienne a commencé par une guerre contre l’Histoire, contre la langue du peuple puis par le changement vestimentaire, el maskh.
L’islamisme wahhabite nous a appris comment se détester soi-même. La haine de soi. Détester son miroir. Chercher une autre personne au fond de ce miroir. Négation de soi. Une sorte de schizophrénie.
Dérober un peuple de son identité vestimentaire en le remplaçant par une autre est un viol. Une extrême violence. un extrême viol.
Peut-on imaginer, pour une seule seconde, un saoudien avec un burnous berbère déambulant dans les rues de Riadh ou de la Mecque ? Impossible.
Peut-on imaginer, pour une seule seconde, une femme saoudienne avec un Haïk M'ramma tlemcenien ! Impensable !
Peut-on imaginer, pour une seule seconde, une jeune étudiante saoudienne habillée d’une robe kabyle ou d’une robe targuie ou d’une djellaba marocaine, dans les universités de Médine? Inimaginable.
Et pourtant le burnous, le haïk, la robe kabyle, la robe targuie, la djellaba sont des vêtements discrets et pudiques.
Il n’y a pas d’habit sans idéologie. Le costume est un emblème. Et il est aussi un fond de commerce politique.
Il existe une guerre économique, une autre militaire et une autre politique autour et à cause du vestimentaire.
Nous avons perdu nos références vestimentaires. L’Algérienne et l’Algérien sont de plus en plus nus de leur algérianité.

Nous perdons notre appartenance à notre civilisation berbéro-méditerranéenne. Nous perdons notre africanité. Ne nous somme plus nous-mêmes!




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