Ces deux trous noir supermassifs sont au plus près d'une gigantesque collision
Des astronomes ont, pour la première fois, observé deux gigantesques trous noirs au bord de la collision. Bien que très lent, ce puissant choc nous en apprend plus sur ces objets cosmiques.
Toujours enveloppés de mystères, les trous noirs sont, encore aujourd’hui, l’objet de nombreuses questions en astronomie. Selon certains chercheurs, ceux-ci pourraient même causer le futur “big crush”.
?La fusion de trous noirs, futur “big crush”
Cette théorie en astronomie suppose que l’univers, une fois étendu au maximum, aura créé tellement de vide, que le monde entier se rétrécira instantanément, aspiré par les trous noirs pour finalement former un noyau unique. Celui-ci sera ensuite à l’origine d’un nouveau big bang qui formera alors un nouvel univers.
Peut-être que cette collision de trous noirs supermassifs en est le signe annonciateur ? C’est en tout cas la première fois depuis les observations de ces monstres cosmiques que deux gigantesques trous noirs sont aussi proches. Le compte à rebours est lancé.
L’information a été divulguée le 9 janvier dernier lors de l’American Astronomical Society ouverte à Seattle.
Une courte distance
En effet, selon les chercheurs qui ont publié un article détaillé à ce sujet dans “The Astrophysical Journal letters", les deux trous noirs sont à 750 années-lumière l’un de l’autre. Une bonne distance certes, mais qui n'avait jamais été observée auparavant. Selon les récentes observations, les trous noirs ne fusionneront pas avant quelques centaines de millions d’années.
Cette courte distance qui sépare les monstres cosmiques "est assez proche de la limite de ce que nous pouvons détecter, c'est pourquoi c'est si excitant", déclare Chiara Mingarelli, coautrice de l'étude et chercheuse associée au Center for Computational Astrophysics du Flatiron Institute à New York.
Des ondes gravitationnelles issues du choc
De plus, ce décompte avant la collision permettra de savoir directement où regarder pour observer les ondes gravitationnelles émises par la fusion ! Celles-ci pourraient être capitales afin de connaître le nombre de galaxies déjà entrées en collision ou ayant fusionné antérieurement.
Selon les chercheurs, ces deux trous noirs, situés à 480 millions d’années-lumière de la Terre, se sont rencontrés lorsque leur “galaxie hôte” respective ont fusionné. D’un poids équivalent à environ 200 millions de masses solaires, ils se nourrissent du gaz, de la poussière et des étoiles laissés par la fusion de leur galaxie.
Source: sites internet