À moitié femelle et à moitié mâle, un rare oiseau observé en Colombie
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Les habitants de la région où il a été observé étaient habitués à voir des femelles vertes et des mâles bleus voleter, mais jamais avec l’une et l’autre couleur à la fois. © Crédit photo : JHON MURILLO/AFP
Il a le plumage bleu des mâles à droite et vert des femelles à gauche : observé en Colombie, le volatile représente un cas rare d’oiseau présentant des caractéristiques des deux sexes, révèle une récente étude
L’oiseau a été observé pour la première fois en 2019 dans une municipalité du département de Caldas, dans le centre-nord de la Colombie. Il s’agit de la première observation d’un individu vivant présentant les caractéristiques des deux sexes chez cette espèce, qui peut atteindre 14 centimètres de long et que l’on trouve du Mexique au Brésil.
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Dans un article publié en décembre dans le Journal of Field Ornithology, des experts assurent qu’il s’agit du premier cas en plus de 100 ans de gynandromorphisme bilatéral observé chez un tangara émeraude (chlorophanes spiza). Les habitants de la région où il a été observé étaient habitués à voir des femelles vertes et des mâles bleus voleter, mais jamais avec l’une et l’autre couleur à la fois.
« Une erreur »
« J’ai eu la chance de voir arriver une espèce d’oiseau qui pour nous était très différente de tout ce que nous avions vu », raconte John Murillo, le photographe amateur qui l’a repéré pour la première fois en 2019 avant de l’observer pendant plus d’un an avec des experts. « Il se comportait de façon très étrange car il ne venait que seul (à la mangeoire), alors j’ai commencé à le suivre », se souvient-il.
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« Il évitait généralement les autres individus de sa propre espèce, et les autres l’évitaient également […] Il semble donc peu probable que cet individu ait eu la moindre chance de se reproduire », conclut l’étude. « Chez les oiseaux, on pense que le phénomène résulte d’une erreur au cours de la méiose (division cellulaire) de l’ovule, suivie d’une double fécondation par des spermatozoïdes distincts », explique l’étude à propos d’une condition que l’on retrouve aussi parfois chez les insectes et les crustacés.


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