Manifestation contre l'exclusion des femmes berbères Sanhaja Sarayir et Ghamra du formulaire de recensement 2024
Le chef de l'association amazighe Sanhaja Rif, Sherif Aderdak, a envoyé une lettre au Haut-Commissaire pour planifier une protestation contre l'exclusion des femmes amazighes de Sanhaja Sarayar et Ghamara du formulaire de recensement de 2024.
Où Chérif Aderdak a exprimé ses regrets quant à l'exclusion de la langue amazighe, « Sanhaja Sarayar », parlée par plus de 100 000 personnes dans les districts de Turkeste, Katama et Beni Boufrah, situés à l'ouest de la province d'Al Hoceima. Ainsi que la langue amazighe Ghamara, parlée par plus de 10 000 personnes dans les communautés Beni Bouzra et Beni Mansour de la province de Chefchaouen. Par ailleurs, un pourcentage important des locuteurs de ces deux variantes amazighes résident dans les villes de Tanger, Tétouan, Larache, Fès et Casablanca...
Ce message a été l'occasion de rappeler au Haut-Commissaire au Plan que la Constitution parle d'une langue amazighe unifiée, et que l'Institut Royal de la Culture Amazighe cherche à unifier toutes les expressions amazighes, ce que vise la Chaîne Amazighe. Ce qui bloque la voie à des divisions non scientifiques de cette langue, notamment la division incorrecte qui divise l'amazigh au Maroc en trois expressions arbitrairement appelées Trifit, Tamazight et Tsahlhit. En fait, tous les Amazighs appellent leur langue uniquement « Tamazight » ou « Tashalhit ». Les habitants des campagnes du centre et de l'est, par exemple, appellent leur langue Tamazight, tandis que les habitants d'Ait Yaznassen à Berkane appellent leur langue Tashelhit, et les Sanhaja Sarayir et Ghamara de l'ouest appellent leur langue « Chalha », qui est un Arabisation du mot Tashalhit... Aussi, la légère différence qui existe entre les expressions amazighes est due à l'origine tribale (Sanhaja, Zenata et Sammouda...) et non à l'origine géographique (Rif, Atlas, Souss... ); Par exemple, la langue amazighe de Sanhaja Sarair dans la province d'Al Hoceima est plus proche de l'Amazigh de l'Atlas que son homologue, l'Amazigh du Rif oriental, et l'Amazigh de Ghamara est plus proche de l'Amazigh du Souss que son homologue de l'Amazigh. du Rif oriental également, et ainsi de suite avec d'autres expressions amazighes.
Face à cette situation, M. Sherif Adardak a demandé au Haut-Commissaire au Plan de supprimer cette division arbitraire – incorrecte – du formulaire de recensement de 2024 et de ne mentionner que la langue amazighe, comme c'est le cas du dialecte, qui est mentionné sur le formulaire de recensement de 2024. en partant du principe qu'il s'agit d'une seule expression, malgré la présence d'une grande différence entre les dialectes (du nord et du sud), de l'ouest et de l'est...), afin d'éviter les résultats incorrects concernant la composante linguistique obtenus en le recensement de 2014, notamment dans les provinces d’Al Hoceima et de Chefchaouen.
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