Le film marocain « Questions de mémoire orale »… Esthétique et réalité du cinéma amazigh
Aujourd’hui, il est difficile pour la créativité de rester à l’écart des diverses transformations sociales, politiques, culturelles, artistiques et autres qui ont lieu au niveau local, arabe et international. Le processus créatif est un processus d’interaction, de communication et de développement, et ses visions ne se forment que grâce à cela. Le cinéma amazigh actuel ne doit pas être en reste face à toutes ces transformations. Que ce soit au niveau des enjeux et des contenus, ou au niveau de la construction artistique et esthétique, il convient d’accompagner son rythme, tout en rappelant et en s’inspirant de la richesse et de la profondeur de la culture amazighe avec tous ses aspects et interactions. L’importance de cela réside dans la publication du livre « Le film amazigh : questions de mémoire orale ». Une publication de l'Association Marocaine pour la Recherche et les Echanges Culturels - Branche Ouarzazate. Il s'agit d'un ouvrage collectif, qui regroupe les travaux du colloque de la sixième session du Festival National du Film Amazigh de Ouarzazate, session de décembre 1014, qui avait pour titre : Valoriser la mémoire orale à travers le film amazigh.
Ce cours a été l'occasion d'aborder l'expérience cinématographique amazighe à deux niveaux : le premier est de s'intéresser à des expériences cinématographiques distinctives, comme le film « Au revoir Carmen » du réalisateur Mohamed Amin Benamraoui, et le film « Agrabo » du réalisateur Ahmed Baydou, en plus d'expériences de courts métrages d'un niveau artistique distingué, comme « Et moi ? « Fruit défendu » de la réalisatrice Noura Azroual et « Portrait » du réalisateur Mourad Khallou. Le deuxième niveau est l’approche critique de l’expérience cinématographique amazighe, basée sur le slogan du cours « Valoriser la mémoire orale à travers le film amazigh », auquel ont participé de nombreux critiques et acteurs intéressés.
Le colloque s'est distingué par les lectures présentées, ce qui a incité à réfléchir à la publication d'un ouvrage relatant les travaux du colloque, qui comprendrait les interventions suivantes :
« Voir la composante amazighe dans le cinéma marocain » de Hamid Atbato, « Valoriser la mémoire orale à travers le film amazigh ». par Hassan Malwani. « Le film amazigh : questions et illuminations » de Rajab Mashishi, « Le film amazigh et les mondes de la mémoire orale » de Mohamed Salou. En plus d'enrichir le contenu avec d'autres lectures centrées sur l'expérience cinématographique amazighe, à savoir : « Images du patrimoine amazigh dans le cinéma marocain » de Mohamed Zeroual. « L'esthétique du court métrage amazigh » de Mustafa Afqir, « Le film vidéo amazigh marocain : impératifs d'un décollage créatif » Al-Hussein Manzoul. Le livre comprenait également un entretien avec le réalisateur marocain et défunt pionnier du cinéma amazigh, Mohamed Merniche, réalisé par Hamid Atbatu.
Nous espérons enfin que cette expérience sera l'un des fruits du Festival National du Film Amazigh de Ouarzazate, et un complément qualitatif aux études critiques et analytiques du cinéma amazigh marocain dans toutes ses manifestations et dimensions.
Source: sites internet