Maroc: un autre Berbère à la tête du gouvernement
Akhennouch est devenu Premier Ministre, il faut être niais pour ne pas prévoir qu'il finira par ajouter une ligne supplémentaire à sa carte de visite (elle est pourtant déjà bien chargée); c'est à se demander s'il a les reins suffisamment solides pour porter tout cela, ou bien son destin est plutôt de décevoir et finir avec l'Alzheimer ?.
"On ne prête qu'aux riches". Les marocains se sont-ils inspirés du cas de Trump qui étaient tellement fortuné que voler dans la caisse n'était pas son but. Ceux qui ont voté RNI savent-ils que le vrai pouvoir est ailleurs?, ou bien ont-ils répondu à d'autres considérations difficilement interprétables. Les Soussis ont voté en masse pour un des leurs, par contre leurs voisins d'en bas, préfèrent donner leurs voix au parti considéré comme anti-amazigh. Allez comprendre?.
Les berbères de partout nourrissent-ils l'espoir de voir l'amazighité rebondir et occuper une plus grande place dans l'espace publique et dans tous les milieux de la société?. On peut toujours espérer, rien n'est moins sûr.
Que peut faire Akhennouch?
Benkirane l'a mis en garde "attention ssi Aziz, l'argent et la politique ne font pas bon ménage". C'est vrai quand on est ambitieux, on se demande où cela va s'arrêter? (that is the question)
Akhennouch pourrait se contenter d'aménager plus ou moins le territoire, instaurer une nouvelle organisation sociétale, dont il aura à affronter toutes les attaques, tout en sachant que rien de grand et prestigieux ne sera porté à son nom et à son compte. Benkirane l'a bien dit: nous ne faisons qu'appliquer et suivre les désirs et les orientations du souverain, qu'Allah le protège.
L'argent ne fait pas le bonheur, Trump et Berlusconi en savent quelque chose, par contre Gandhi sans un sou est devenu une icône. Akhennouch a-t-il des convictions arrêtées à part celle de répéter : Allah, Al Watan, Al Malik?, le temps le dira.
Bien avisé, Akhenouch pourrait se contenter d'occuper la Mairie d'Agadir, au milieu des siens et faire du Souss la plateforme régionale économique la plus puissante d'Afrique du Nord, une sorte de Royaume dans le Royaume, où il peut parler tachelhit sans gêne, ce qui ne sera pas possible dans les couloirs ministériels. Quand à une grande popularité inoubliable auprès des Soussis, cela passe par des actions concrètes, comme ériger une grande statue pour feu Adgherni, et penser en priorité aux populations qui vivent dans les montagnes parfois enneigées, car c'est elles qui portent encore la primo-identité amazighe au même titre que les premiers habitants des Canaries.
Quand à dire que l'Islam à disparu au Maroc, il ne faut pas rêver, on peut juste noter que c'est bien la première fois que le peuple s'en est détourné, ce n'est pas un rejet mais un signe d'insatisfaction. Les berbères et ceux qui les soutiennent ont-ils pris conscience qu'ils représentent une force capable de changer les choses?, cela non plus n'est pas acquis, rappelons ce qu'a dit une fois un certain Mezzouar : " Le Maroc est un pays arabe pour l'éternité". Au final un chleuh au nom ridiculement emprunté est remplacé par un autre avec un nom authentiquement berbère. Dans un Maroc compliqué, on ne peut que souhaiter bon courage à Mass Akhennouch, car il en aura besoin.
Personne au Maroc ne peut prétendre se dégager de cette chape de plomb Makhzanienne, dont certains disent qu'elle les protège, alors que d'autres disent qu'elle les étouffe.
http://www.amazighworld.org/history/index_show.php?id=642889&fbclid=IwAR0eSzpqTpOBTu-8ag1XKtAyPkg6SP4N7JnXWZ1ygBK_nW--ttSsdyNvu1w