Une ville, une histoire. Alger 1ère partie
Aujourd’hui, Alger 1ère partie
Jadis appelée EIKOSI, sa fondation remonte au 4ème siècle avant J.C. et son histoire s’ouvre sur une légende , selon laquelle : » les vingt compagnons d’Hercule las de combattre les monstres s’étaient un jour arrêtés au creux d’une baie féerique dont ils tombèrent amoureux. Ils étaient si épris de l’endroit qu’ils n’arrivèrent pas à s’entendre sur le nom à lui donner (chacun voulait lui donner le sien) ils finirent par baptiser le site EIKOSI en référence à leur nombre qui en grec veut dire vingt « .
Son identité se précisa après la découverte dans le quartier de la marine en 194O de 158 pièces puniques dont l’une représentait sur son revers l’effigie du dieu Melkart revêtu de la peau de lion attribuée à Hercule, et accompagnée de cinq signes, qui ont été traduits par la dénomination IKOSIM. Le I pour île et KOSIM île aux épines ou îles aux oiseaux impurs et que Victor Bernard dans ses célèbres navigations d’Ulysse traduisit par île aux mouettes sans doute en raison de la présence accrue de ce volatile en ce lieu.
Comptoir Phénicien faisant partie d’une série d’escales que Carthage installa le long des côtes africaines et qu’on désignait par les fameuses échelles puniques,Icosim fut. éclipsée par SIGA capitale des Massassyles sous le règne de SIPHAX à l’ouest, et par CIRTA capitale du royaume Massyle à l’est avec Massinissa et par IOL (CESAREE) au centre sous PTOLEMEE fils de Juba 2. Une pierre gravée trouvée en 1942 chez un cloutier portant l’inscription ICOSIUM précisa la qualité de municipe romain sous Vespasien à la cité (cette pierre est incrustée sur l’un des piliers de la rue Bab Azoun au n°29).
En 371 de notre ère ICOSIUM fut détruite par des invasions successives notamment Vandales et sombra dans l’oubli durant cinq alger 900siècle jusqu’à l’arrivée en l’an 95O du prince berbère Bologuine fils de Ziri fils de Menad qui refonda la cité pour lui donner le nom d’EL DJAZAIR en références aux îlots qui faisaient face à la ville et de Banou Mezghena du nom de sa tribu (les fils de Mezghenna). Plus tard, la ville ne garda qu’EL DJAZAIR après que le temps et les interprétations donnèrent successivement ALGUEZIRA, ALGIERS, ALGUER, et enfin ALGER.
B. Babaci
ecrivain-chercheur en histoire
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