Trous noirs "chevelus" : des chercheurs affirment avoir résolu le célèbre paradoxe d'Hawking

Trous noirs "chevelus" : des chercheurs affirment avoir résolu le célèbre paradoxe d'Hawking 04114
Une modélisation de trou noir, un objet si compact et massif que l'intensité de son champ gravitationnel empêche toute forme de matière ou de rayonnement de s’en échapper.

Une équipe d'astrophysiciens affirme être parvenue à trouver la solution au fameux "paradoxe de l'information" posé par les trous noirs et soulevé par Stephen Hawking en 1976. Derrière leurs équations, l'hypothèse selon laquelle les trous noirs n'engloutiraient pas à jamais les informations qui tomberaient en leur sein : celles-ci "s'imprimeraient" plutôt dans leur champ gravitationnel.
Voilà près d’un demi-siècle que Stephen Hawking a mis en évidence l’un des paradoxes les plus importants de la physique. Un demi-siècle que les chercheurs s’arrachent les cheveux pour tenter de trouver une solution à cette énigme qui, durant toutes ces années, a pu en conduire certains à remettre en question deux des lois les plus fondamentales de la physique : celles de la relativité générale d’Einstein et celles de la mécanique quantique.
Depuis la publication, jeudi 22 mars, de deux études dans les revues Physics Letters B et Physical Review Letters, les chercheurs du monde entier qui jusqu’ici s’affairaient à résoudre ce que l’on appelle le "paradoxe de l’information" vont peut-être enfin voir leur cuir chevelu épargné. L’astrophysicien Xavier Calmet de l’Université du Sussex, Roberto Casadio de l'Université de Bologne et Stephen Hsu de l’Université d’État du Michigan affirment en effet avoir résolu le fameux problème en démontrant que les trous noirs sont dotés d’une propriété nommée "cheveux quantiques". L’affaire est décidément bien capillaire. Si ces résultats s’avéraient exacts, il s'agirait d'une avancée considérable en physique théorique.
Des trous noirs initialement considérés comme "chauves"
Depuis l’énonciation en 1916 par Karl Schwarzschild des théories liées à ces astres de l'extrême et l’obtention, vingt ans plus tard par Robert Oppenheimer, des premiers résultats démontrant leur existence, les noirs noirs étaient considérés comme les objets parmi les plus simples de l’Univers. C’est pourquoi dans les années 1960, le "théorème du trou noir sans cheveux", ou "théorème de la calvitie", est énoncé par plusieurs physiciens, notamment dans le monde soviétique. Celui-ci stipule qu’un trou noir n’est décrit que par trois paramètres : sa masse, sa charge électrique et son moment cinétique (ou spin). Il n’a, en somme, pas de "chevelure", considérée comme l’un des attributs permettant le mieux de différencier un être humain d’un autre. Car quel que soit son mode de formation et la nature de ce qui a servi à le former, il engloutit et "efface" toutes les caractéristiques de la matière qui tombe en lui.



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