La galaxie spirale barrée NGC 1365 vue par le télescope Webb
Située à environ 56 millions d'années-lumière, dans la constellation australe du Fourneau, la galaxie spirale barrée NGC 1365 s'étend sur quelque 200.000 années-lumière d'un bord à l'autre, c'est-à-dire deux fois la taille de notre propre galaxie la Voie Lactée. Située à peine à 60 millions d'années-lumière. Cette image prise par l'instrument MIRI (Mid Infrared Instrument) du télescope spatial James Webb révèle des détails superbes dans la lumière infrarouge. Ce champ s'étend sur environ 60.000 années-lumière à travers NGC 1365, explorant le noyau de la galaxie et de très brillantes étoiles nouvelles nées. Ces jeunes étoiles ont engendré un réseau inextricable de filaments et de bulles de poussière qui s'étend depuis la barre centrale de la galaxie vers les bras spiraux. Les astronomes pensent que la proéminente barre centrale de NGC 1365 joue un rôle crucial dans l'évolution de la galaxie, attirant le gaz et la poussière dans un tourbillon de formation d'étoiles pour finir par alimenter le trou noir central.
C’est la plus emblématique galaxie spirale barrée. Voici NGC 1365, un univers-île caché dans la constellation australe du Fourneau.
Ciel austral :
La galaxie spirale barrée (lire la définition) NGC 1365 a été découverte en 1826 par James Dunlop. Cet astronome écossais était alors en Australie où il assistait le gouverneur Thomas Brisbane dans son observatoire privé. Cette année-là, Dunlop découvrit également l’amas d’étoiles NGC 602. La magnitude de 9,6 que l’on attribue à ce bel « univers-île » (nom que le philosophe Emmanuel Kant donnait aux galaxies), réserve NGC 1365 aux puissants télescopes. Rappelons que le sigle NGC fait référence à l’imposant New General Catalogue of Nebulae and Clusters of Stars qui regroupe près de 8.000 objets du ciel profond. Initié par l’astronome irlando-danois John Dreyer, ce catalogue fit l’objet d’une première édition en 1888.
NGC 1365 est une élégante galaxie spirale barrée. Mike Selby, Leonardo Orazi
Célébrité cosmique :
Nombreux sont les instruments qui étudient NGC 1365. Qu’il s’agisse des télescopes de la National Science Foundation ou de ceux de l’ESO, tous cherchent à révéler de nouveaux détails dans cette galaxie spirale barrée. Les astronomes y mesurent un taux très élevé de formation d’étoiles que révèle la couleur bleutée générale. Un phénomène qui s’explique par la présence d’une énorme barre (composée d’étoiles âgées et de poussière) qui relie les deux bras spiraux. En comprimant le gaz présent, cette barre déclenche de multiples naissances stellaires dans les bras de la galaxie.
NGC 1365 contient en son centre un trou noir qui avoisine deux millions de masses solaires. C’est important mais pas exceptionnel, si on se souvient que le trou noir dans Messier 87 a une masse !d’environ 6,5 milliards de masses solaires
Source : sites internet