UE et droits de l’homme en Algérie. Les Ayatollahs offrent un sursis à Alger
C’est ce 20 avril que l’Union européenne devait adopter une résolution d’urgence sur la dégradation des droits de l’homme en Algérie. L’arrestation et la condamnation à cinq ans de prison du journaliste El Kadi Ihsane et la fermeture des deux médias qu’il avait fondés ( Radio M et Maghreb Émergent ) sont venues précipiter une décision qui devait, de toutes façons devait intervenir, au regard de ce que plusieurs parlementaires européens appellent « un hiver démocratique algérien ». Cette résolution d’urgence est baptisée « Liberté des médias et liberté d’expression, le cas du journaliste Ihsane El Kadi » .
Sur la toile des trolls dénoncent « une ingérence dans les affaires intérieures du pays et une atteinte à la souveraineté nationale ».
On vient d’apprendre que les parlementaires européens estimant que la situation qui prévaut en Iran, où les femmes défient le régime des Ayatollahs depuis plusieurs mois en sortant dévoilées, a un caractère plus urgent que les abus que subissent les Algériens.
Du coup, le rapport sur l’Algérie est reporté au mois de mai.
Le Parlement européen, avait déjà eu à se penser sur la régression démocratique qui n’épargne aucun secteur depuis l’arrivée d’Abdelmadjid Tebboune au pouvoir en décembre 2020. En effet, des associations comme les cafés littéraires et même des partis politiques à l’instar du MDS ont été dissous, les manifestations sont interdites, la presse est muselée et les arrestations arbitraires sont régulières.
Pour rappel, le chef de l’État algérien s’apprête à entamer une visite d’État en France à partir du 2 mai. Ce déplacement fait suite une crise diplomatique entre Alger et Paris engendrée par la sortie illégale du territoire algérien de l’activiste Amira Bouraoui. Une sortie que les autorités algériennes avaient qualifiée de barbouzerie du Quai d’Orsay et que l’agence de presse officielle, APS avait assimilé à une réplique de l’opération de la « Baie des cochons. »
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