"Sans ovules ni spermatozoïdes". Créer des modèles d'embryons humains à partir de cellules souches
Une équipe de chercheurs aux États-Unis et au Royaume-Uni affirme avoir créé les premières structures artificielles ressemblant à des embryons humains au monde à partir de cellules souches, contournant ainsi le besoin d'ovules et de sperme, selon CNN.
Et le réseau a expliqué dans un rapport, mercredi, que ces structures ressemblant à des embryons en sont encore aux tout premiers stades du développement humain, et par exemple elles n'ont pas de cœur ou de cerveau qui bat. Mais les scientifiques disent qu'ils pourraient un jour aider à faire progresser la compréhension des maladies génétiques ou des causes de fausse couche.
Selon le réseau, la recherche soulève d'importantes questions juridiques et éthiques, et de nombreux pays, dont les États-Unis, n'ont pas de lois réglementant la création ou le traitement d'embryons artificiels.
Les chercheurs espèrent, selon le réseau, que ces embryons modèles éclaireront la "boîte noire" du développement humain, dans la période suivant 14 jours après la fécondation, qui est la limite convenue par les scientifiques pour la croissance des embryons et leur étude en laboratoire.
Le journal The Guardian a rapporté mercredi qu'il n'y avait aucune perspective à court terme d'utiliser des embryons artificiels en clinique. Il serait illégal de les implanter dans l'utérus d'une patiente, d'autant plus qu'il n'est pas encore clair si ces structures ont le potentiel de survivre au-delà des premiers stades de développement.
Et le journal a souligné que les recherches menées sur des animaux utilisant des cellules souches de souris et de singes ont montré que même lorsque les scientifiques ont essayé de les transplanter, ils n'ont pas survécu, peut-être parce que les chercheurs n'ont pas entièrement compris comment faire cela.
Elle a noté que ce développement met en évidence la rapidité avec laquelle la science gagne du terrain dans ce domaine, et des scientifiques du Royaume-Uni et d'ailleurs s'emploient déjà à établir des lignes directrices pour contrôler les travaux sur les embryons artificiels.
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