TIN HINAN
Ibn Khaldoun s'était laissé dire par les gens du Hoggar que jadis était une reine "boiteuse" à la beauté et au charisme incomparables qui régna sur les légendaires Hommes Bleus.
La légende transmise par la tradition orale affirmait qu'elle était venue du Tafilalet, poursuivie par une vindicte familiale et qu'elle avait traversée le désert avec ses servants.
En cette fin du quatorzième siècle, l'historien finissait la rédaction de sa monumentale Moqadima Prolegomenes inscrivant brièvement cette anecdote recueillie auprès des Touareg en précisant que Tin Hinan boitait.
En 1925 à Abalessa l'ancienne capitale du Hoggar, des archéologues découvrent une sépulture avec un squelette richement paré, portant sept bracelets d'or au milieu de mobilier funéraire et de pièces de monnaie à l'effigie de l'empereur romain Constantin.
Les chercheurs établirent la date au début du quatrième siècle et attribuèrent la dépouille à Tin Hinan que l'occident nommait Antinéa, mythique reine des Homme Bleus du Hoggar.
Quand les ossements passèrent aux rayons X on découvrit une malformation à la hanche qui forcément la faisait boiter, ce que seize siècles auparavant les Touareg avaient affirmé à Ibn Khaldoun.
La sépulture de Tin Hinan est devenu un lieu de pèlerinage à Abalessa où les visiteurs continuent à rendre hommage à la reine du désert tandis qu'au Musée du Bardo à Alger sont exposés ses bijoux et.... sa dépouille.
Il est souhaitable, par déférence, que les restes de Tin Hinan soient dignement ensevelis au lieu d'être exposés dans un musée.
NB : Le portrait ci dessous de Tin Hinan est l'œuvre du peintre Hocine Ziani.
Tin Hinan /Ancêtre des Touaregs ou bien la reine du désert algérie
Tin-Hinan, la reine des Touaregs