Karl Marx n’a jamais mis les pieds en Kabylie


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Karl Marx avait la tuberculose, ses médecins lui recommandent un voyage de convalescence en Algérie afin de soigner ses problèmes respiratoires, croyant que le soleil et la chaleur assureraient sa guérison. Il va séjourner à Alger du 20 février 1882 au 2 mai 1882.
Il n’a jamais pu aller en Kabylie, il était beaucoup trop malade pour faire le voyage. Il ne s’est donc pas du tout inspiré de la société kabyle pour écrire “Le Capital“.
Le Capital, de Karl Marx, a été édité en 1867. Ce qui infirme la thèse des berbéristes qui affirment qu’il aurait fait un séjour en Kabylie, dans je ne sais plus quel village, pour écrire ce livre qu’il a mis des années à rédiger.
Durant son séjour à Alger il échange des lettres avec Friedrich Engels, sa fille et des amis.
Il s’installe à la Pension Victoria, bien moins chère dans le quartier dit Mustapha Supérieur sur les hauteurs d’Alger, boulevard Bon-Accueil (devenu Saint-Saëns, puis Mohamed V).
Il est frappé par la beauté du paysage :
« Ici, situation magnifique, devant ma chambre la baie de la mer que ferme la Méditerranée, le port d’Alger ; des villas disposées en amphithéâtre escaladant les collines (des ravines au-dessous des collines, d’autres collines au-dessus) ; plus loin, des montagnes visibles entre autres les sommets neigeux derrière Matifou [actuel Bordj El-Bahri], sur les montagnes de Kabylie, des points culminants du Djurdjura (tous ces monts, comme les dites collines, sont calcaires). – Le matin, à 8 heures il n’est rien de plus enchanteur que le panorama ; l’air, la végétation, merveilleux mélange européo-africain »
Bien que dans ses échanges avec Engels il critique le colonialisme il a écrit des choses assez étonnantes comme par exemple :
Il n’avait pas entendu parler des Kabyles ou Berbères sinon il aurait ajouté “les Kabyles” dans le texte ci-dessous :
«L’existence de tels peuples comme les Gaëls en Écosse, les Bretons en France, les Basques en Espagne et les Slaves en Autriche sont un défi à la Révolution. (…) De tels peuples devront disparaître de la surface de la terre lors de la prochaine guerre mondiale. Ce sera un 
progrès.» (Karl Marx, 1849).





On peut retrouver ses lettres dans différentes publications du XIXe siècle, dont les journaux de l’époque. Par la suite ses lettres ont été publiées dans un petit ouvrage intitulé. Karl Marx, « Lettres d’Alger et de la Côte d’Azur » ouvrage introuvable dans le commerce, il a été édité par le parti communiste en 1996. Donc en édition limitée. Je dois l’avoir quelque part dans mes bibliothèques.
J’avais publié plusieurs de ses lettres il y a 17 ans. Je vais les remettre en ligne.
Précédemment mis en ligne en avril 2006








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