Le mouton d’Ouled Djellal, un véritable patrimoine pour l’Algérie
Le mouton et la brebis d’Ouled Djellal, qui sont de la race ovine dite «arabe blanche», offre aux tisserands et aux matelassiers une laine blanche et drue, du lait d’excellente qualité, ainsi que des peaux utilisées par les maroquiniers, les modélistes et les fabricants d’instruments de musique.
Historique de l’ovin de Ouled Djellal
Elle aurait été introduite par les Banu Hilal venus en Algérie au xie siècle du Hedjaz (Arabie) en passant par la haute-Égypte sous le califat des Fatimides.
Stèles funéraire à Timgad représente la race Oulad Djellal
Une seconde hypothèse soutenue par le Dr Trouette plaide pour son introduction en Algérie par les Romains, grands amateurs de laine, au ve siècle depuis la province de Tarente en Italie où ce type de mouton existe encore1. Il est d’ailleurs représenté sur les stèles funéraires des ruines de Timgad (Batna).
Troisième hypothèse il aurait été introduit en Italie à Tarente par les romains pour sa laine fine et résistante et pour sa viande de bonne qualité.
Caractéristiques physiques
C’est une race entièrement blanche, à laine et à queue fines, à la taille haute, aux pattes longues, puissantes, aptes à la marche. Elle craint cependant les grands froids.
Couleur : Blanche sur l’ensemble du corps. La couleur paille claire existe cependant chez quelques moutons (brebis safra).
Laine : Couvre tout le corps jusqu’aux genoux et aux jarrets pour les variétés du Hodna et de Ksar Chellala, le ventre et le dessous du cou sont fréquemment nus.
Cornes : Moyennes spiralées, absentes chez la brebis, sauf exceptions.
Forme : Bien proportionnée, taille élevée, la hauteur est égale à la longueur.
Valoriser la race ovine d’Ouled Djellal à travers sa labellisation
“La race ovine d’Ouled Djellal connue mondialement du point de vue gustatif et organo-liptique est une richesse à valoriser à travers une labellisation devant garantir à la filière ovine algérienne un positionnement sur le marché international et une contribution à l’essor économique du pays”, a précisé El Hadi Bererhi, président du comité d’organisation du séminaire et également directeur de l’Institut des sciences vétérinaires de Constantine.
Il a ajouté que l’enregistrement des caractéristiques phénoptiques et génétiques de la race ovine de Ouled Djellal qualifiée de “race ovine noble” constituent les premiers pas vers la standardisation et la labellisation de ce mouton, apprécié pour sa viande et pour sa laine également.
L’universitaire a dans ce sens relevé les efforts du secteur de la recherche scientifiques qui œuvre, a-t-il soutenu, à travers les différents centres versés dans le domaine de la biotechnologie “à élaborer les options devant permettre à cette race d’avoir un label mondial régulant sa commercialisation à l’étranger”.
L’avenir de la race de Ouled Djellal
La race Ouled Djellal est la plus répandue en Algérie. Elle est une race résistante aux zones arides. Elle supporte la marche sur de longues distances et utilise très bien les différents pâturages des hauts plateaux de la steppe et des parcours sahariens. Son effectif est supérieur à celui de toutes les autres races, sur lesquelles elle gagne constamment du terrain. C’est une excellente race à viande. Ses sujets se développent rapidement (croissance rapide des agneaux : 200 grammes par jour en moyenne, l’agneau peut peser 40 kg à 4 mois en bonne année).
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