Guitariste de Queen, Brian May participe à la mission OSIRIS-Rex
Docteur en astrophysique, Brian May a participé aux travaux de modélisation en 3D des échantillons de l'astéroïde Bennu.
C’est peut-être l’astrophysicien le plus connu au monde ! Considéré comme l’un des plus grands guitaristes de l’histoire, Brian May s’est fait connaître au sein du groupe Queen, comme alter ego de Freddie Mercury, et comme compositeur, on lui doit par exemple les célèbres tubes We Will Rock You et Show Must Go On.
Aujourd’hui âgé de 76 ans, Brian May continue de faire des tournées, mais il n’en oublie pas ses études et ses diplômes, et il vient carrément de participer à la mission historique de collecte d’échantillons d’astéroïdes de la Nasa, OSIRIS-REx.
L’application de la stéréoscopie
Tandis qu’une capsule revenait sur Terre, emplie d’échantillons de l’astéroïde Bennu, May et sa collègue Claudia Manzoni ont été invités à examiner les données visuelles recueillies par Dante Lauretta, chercheur principal de la mission, basé à l’université de l’Arizona.
May et ses collaborateurs ont examiné les premières images de l’extérieur du collecteur d’échantillons OSIRIS-REx. On y voit la matière en provenance de l’astéroïde Bennu et ils ont tenté d’appliquer une technique appelée stéréoscopie pour le rendu de la surface de l’objet céleste. Cette technique permet d’ajouter un effet 3D et une illusion de profondeur à une simple image 2D. Habituellement, il faut chausser un véritable stéréoscope pour profiter de l’illusion d’une vue en 3D mais les images produites sont d’une telle qualité, qu’un simple écran d’ordinateur ou de smartphone suffit.
« Nous avons cherché des paires d’images de la surface de Bennu prises à partir de points de vue situés à une certaine distance l’un de l’autre », écrit le guitariste dans un billet publié sur le site officiel de la Nasa. Cette séparation des points de vue, appelée « ligne de base », doit être parfaite pour donner l’impression de profondeur et de réalité lorsqu’on visualise les images de manière stéréoscopique.
Ces images stéréoscopiques sont une paire de gros plans d’échantillons de l’astéroïde Bennu récupérés par la mission OSIRIS-REx de la NASA Erika Blumenfeld, Joseph Abersold pour les images originales // Brian May, Claudia Manzoni pour le traitement stéréo des images.
Le cerveau a l’illusion du relief
Pour que le rendu soit parfait, l’imagerie stéréoscopique nécessite des paires d’images en 2D, afin qu’un effet de parallaxe soit possible à partir de différences subtiles dans les deux images prises avec des points de vue légèrement différents. Pour que l’effet fonctionne, May conseille de se placer devant son écran, de regarder les deux images, tout en regardant au loin. A un moment, elles ne font plus qu’une et la vue en 3D est visible.
Ce type d’observation nécessite que les images gauche et droite s’affichent séparément à nos yeux gauche et droit. Dans la vie de tous les jours, c’est ce qui nous donne l’illusion du relief. Pour preuve, il suffit de fermer un oeil pour perdre la vision en 3D. Lorsque les paires d’images en 2D sont très proches, les petites différences entre les composantes du couple stéréoscopique – appelées différences de parallaxe – donnent à notre cerveau « la possibilité de percevoir instantanément la profondeur et la solidité de l’image », explique Brian May. « Les plus gros « cailloux » sur cette photo mesurent environ 1 centimètre de diamètre. Profitez de ce morceau d’histoire en devenir ! »
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