Affaire El-Kadi Ihsane : Tebboune s’exprime sur le sujet
Affaire El-Kadi Ihsane : Tebboune s’exprime sur le sujet 11912
Abdelmadjid Tebboune, s’est exprimé brièvement sur l’affaire du journaliste et patron du groupe de presse Interface media , El Kadi Ihsane, condamné à trois ans de prison ferme.
Selon le chef de l’Etat, qui intervenait lors d’un entretien accordé mercredi aux différents organes de presse nationaux et diffusé ce samedi soir sur les télévisions publiques et privées, El Kadi Ihsane, qu’il a évité de citer nommément, a été « condamné pour des faits qui n’ont absolument rien à voir avec sa profession de journaliste », a-t-il martelé devant plusieurs patrons de presse, qui n’ont pas osé reprendre des propos contestables et contestés, autant dans qu’à l’extérieur du pays. Pour Abelmadjid Tebboune, le journaliste a subi une sanction pour « financement étranger, chose que les plus grandes démocraties du monde, même les États-Unies d’Amérique, ne peuvent concevoir (…) toucher de l’argent de pays étrangers pour dénigrer l’Algérie, c’est impardonnable », a-t-il soutenu. En l’occurrence, le dénigrement de l’Algérie est la critique du pouvoir.

Incarcéré depuis le 29 décembre, puis jugé et condamné le 2 avril dernier, Ihsane El-Kadi, était accusé d’avoir reçu des fonds de l’étranger. L’article 95 bis du code pénal prévoit une peine de prison de cinq à sept ans pour « quiconque reçoit des fonds, un don ou un avantage, pour accomplir ou inciter à accomplir des actes susceptibles de porter atteinte à la sécurité de l’État, à la stabilité et au fonctionnement normal de ses institutions, à l’unité nationale, à l’intégrité territoriale ».
Le procès en appel est programmé pour le 21 mai prochain. Le jour même où Tebboune enregistrait son entretien avec la presse algérienne, le représentant de Reporters sans frontières ( RSF), Khaled Drareni, avait remis une lettre en main propre au chef de l’État lors d‘un déjeuner organisé à l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse ( voir adn-med du 3 mai ). RSF demandait la libération d’El Kadi Ihsane et l’arrêt des poursuites engagées contre le groupe de presse qu’il dirigeait.

Pour rappel, Abdelmadjid Tebboune avait interféré dans le dossier Ihsane El Kadi avant même la tenue du procès. Une ingérence qui avait conduit le prévenu et la défense à boycotter l’audience.


Source : sites Internet